Helene Gay Curiosites
Helene Gay   Curiosites

Dossier de Presse

Helene Gay Curiosites

L’entomologiste poétique et ses petits rien magnétiques

 

Hélène

L’entomologiste poétique et ses petits rien magnétiques

Hélène Gay: le sens de la mort… le sens du monde

     Immobiles, suspendus dans le temps, comme saisis dans l ‘instant immémorial, les fantômes blancs d’Hélène Gay, prisonniers de leurs bulles transparentes et figés dans ce qui semble être la dernière fraction de seconde de leur vie nous interrogent. 
      Traces-Structures-Squelettes de ce qu’ils étaient dans l’instant avant la fin du monde, car chaque être qui disparaît porte en lui le monde dans son entier. 
     Traces écrites, calligraphie squelettique, ces morts silencieux et blancs nous posent par leur présence l’ultime question: « Qu’en est-il de la pensée de la mort? ». Et nous nous retrouvons esseulés devant cette interpellation, car ce qui nous attache et nous lie les uns aux autres (tous les autres) est aussi ce que nous imaginons avoir en propre, à commencer par notre corps. 
     Les oeuvres d’Hélène Gay ont ceci d’essentiel, en plus de leur délicate et saisissante beauté, elles nous rappellent que nous sommes une espèce parmi d’autres et que toutes réunies nous sommes la vie, que chaque vie porte en elle le monde de façon singulière et qu’elle prend réellement tout son véritable sens quand la pensée de la mort nous invite à réfléchir sur l’absolu.
     Face aux oeuvres d’Hélène, le sens de la mort, de son partage et le sens du monde ne sont pas séparables.

 
Mary Von Bloom

pour   entomologistepoetique.blogspot.com 2017/03

Gay: le sens de la mort… le sens du monde

 

    Immobiles, suspendus dans le temps, comme saisis dans l ‘instant immémorial, les fantômes blancs d’Hélène Gay, prisonniers de leurs bulles transparentes et figés dans ce qui semble être la dernière fraction de seconde de leur vie nous interrogent.

    Traces-Structures-Squelettes de ce qu’ils étaient dans l’instant avant la fin du monde, car chaque être qui disparaît porte en lui le monde dans son entier.

    Traces écrites, calligraphie squelettique, ces morts silencieux et blancs nous posent par leur présence l’ultime question: « Qu’en est-il de la pensée de la mort? ». Et nous nous retrouvons esseulés devant cette interpellation, car ce qui nous attache et nous lie les uns aux autres (tous les autres) est aussi ce que nous imaginons avoir en propre, à commencer par notre corps.

    Les oeuvres d’Hélène Gay ont ceci d’essentiel, en plus de leur délicate et saisissante beauté, elles nous rappellent que nous sommes une espèce parmi d’autres et que toutes réunies nous sommes la vie, que chaque vie porte en elle le monde de façon singulière et qu’elle prend réellement tout son véritable sens quand la pensée de la mort nous invite à réfléchir sur l’absolu.

    Face aux oeuvres d’Hélène, le sens de la mort, de son partage et le sens du monde ne sont p

Le Courrier de l'Ouest - décembre 2013

La mémoire jusqu'à l'os

L'artiste angevine Hélène Gay a investi le Muséum d'Angers avec ses "Traces des Absents".

     "Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie", écrivait Chateaubriand (dans "Voyage en Amérique"). L'auteur des "Mémoires d'Outre-Tombe" aurait sûrement aimé la nouvelle exposition accueillie par le Muséum d'Angers, qui continue là sa politique de "carte blanche" donnée à un artiste du cru. Angevine connue également dans le milieu du théâtre (comédienne, elle fut à l'origine de l'ouverture du Champ de Bataille, via sa compagnie "Le Théâtre de la Mémoire", au nom déjà prédestiné), Hélène Gay s'intéresse depuis toujours aux traces, à cette mémoire inscrite dans nos actes et notre passage ici-bas. Amoureuse de l'écrit, notre artiste, peintre et également graveur, est fascinée notamment par les palimpsestes, ces vieux parchemins grattés qui sont les témoins muets du passé des humains.

Un dialogue visuel et artistique

     Cette nouvelle exposition, intutulée "Traces des Absents", est la parfaite illustration de ses multiples passions. On la découvre parsemée dans les collections du Muséum, dont les oeuvres singulières d'Hélène Gay en sont à la fois le contrepoint et le prolongement.

Au gré de ses promenades en campagne et sur le littoral marin, notre artiste collecte les dépouilles, voire les ossements d'animaux divers: fou de Bassan, cygne, dauphin échoué sur le sable... Dans son atelier, elle en reconstitue minutieusement le squelette, en se réservant le droit de choisir parfois des postures improbables, en tous cas qui ne correspondent pas toujours à la réalité anatomique du sujet choisi. 

     Exposé dans une vitrine, le résultat entreprend alors un dialogue visuel et artistique avec des mots soigneusement choisis, lus à l'envers parfois, qui suggèrent un tas de choses, et en premier lieu la grande chaîne des êtres vivants sur terre. Voilà qui renvoie aussi aux fameuses "Vanités" des artistes d'antan, au temps qui passe et à l'absence des êtres aimés. "L'absence, disait fort justement l'écrivain épistolaire Bussy-Rabutin, est à l'amour ce que le feu est au vent: il éteint le petit, il allume le grand". 

Bertrand Guyomar 

 

Le Scéno - décembre 2013

Collections en résonnance au Muséum

     Connue pour ses talents de comédienne et metteur en scène, Hélène Gay a également un long passé de peintre et graveur. Depuis 1989, l'artiste angevine se fait exploratrice du temps. Elle fouille la mémoire, visite la mort et révèle ses traces.     Représentations toutes personnelles mais fortes de sens, ces réminiscences ou "Traces des Absents" (nom de l'exposition) apparaissent au travers d'ossements, de crânes et de petits squelettes reconstitués. Autour de cette matière anatomique qu'elle affectionne particulièrement, Hélène Gay compose d'étranges écrits inéchiffrables sur des papiers jaunis ou translucides; elle assemble des parchemins calligraphiés à l'encre ou au crayon gras, avec d'autres formes de lettres en relief. Les éléments, ossements et écrits, sont rigoureusement mis en scène et superposés dans de petites vitrines qui pourraient rappeler le cabinet d'un savant fétichiste. Loin de défendre une approche funeste, Hélène Gay a simplement l'envie de magnifier la mort, "la volonté de sublimer ce pire, ce créer de la beauté avec de l'horreur". Et c'est réussi. 

Le Scéno - Décembre 2013

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Courrier de L ‘Ouest – 15/09/2012

Hélène Gay et son étrange bestiaire

     C’est au fil de ses promenades, en bordure de mer en particulier, que l’artiste angevine Hélène Gay a constitué son curieux bestiaire.  Elle y collecte ossements, bréchets d’oiseaux et autres squelettes. Nulle fascination macabre dans la démarche. Mais simplement attirance pour ces « beaux restes » (c’est le titre de son exposition) anatomiques. De beaux restes qui, selon les mots de l’artiste, sont là avant tout pour résumer « le spectacle du vivant dénudé jusqu’à l’os ».

     Ces ossements ou squelettes reconstitués sont la matière première de « tableaux » mis sous verre, qui renvoient au premier coup d’œil aux « Vanités » des anciens, sortes de natures mortes démontrant la vacuité de toute existence terrestre. Autour des squelettes s’agencent de mystérieux écrits, le plus souvent illisibles, sur des papiers anciens et même des parchemins aux teintes subtiles. Les deux éléments constitutifs des tableaux (ossements et écrits) soulignent l’importance qu'Hélène Gay donne à la mémoire, aux traces que les êtres laissent après leur mort. L’artiste, rappelons-le, est également comédienne : elle est familière des beaux textes d’auteurs, qu’ils soient classiques ou contemporains.

La mort sublimée

    Plus récemment, ces tableaux "à plat" se sont enrichis d'étranges "globes": les squelettes sont reconstitués en volume, puis mis sous cloche. Les palimpsestes, écrits sur des parchemins grattés, garnissent quand à eux les facettes du globe translucide. On rejoint là les bocaux des muséums d'histoire naturelle, souvent pourvus d'étiquettes mystérieuses pour le profane. Devenue taboue dans nos sociétés modernes, la mort parvient, grâce à ces "beaux restes" à être sublimée. B. Guyomar

 

Courrier de l'Ouest - 14/04/2000

Les grimoires secrets d'Hélène Gay

     Comédienne bien connue des amateurs de théâtre de la région, Hélène Gay est également peintre et graveur. Ses oeuvres lui ont valu d'être invitée d'honneur d'un des Salons de Printemps du Lions Club, à la Caisse d'Épargne. L'intéressée dit ne pas vouloir choisir entre ses deux activités:

    "Pour moi, elles sont complémentaires. D'un côté, c'est le travail collectif de troupe; et de l'autre, le travail solitaire devant le papier."

Les peintures exposées depuis quelques jours dans le hall du petit théâtre du Champ de Bataille, à Angers, témoignent de l'originalité de l'artiste. Il est en effet très difficile de les "ranger" dans un genre particulier. Ces "vitrines-tableaux" renferment de vieux grimoires, aux pages évidées. Entre le cadre noir et la page claire, le contraste est saisissant.

   A la manière d'un album de photos ou d'un cahier ouvert, ces singuliers ouvrages servent d'écrin à de petits ossements et crânes d'animaux, dont les orbites sont soulignées par des rangées de perles. Réalisées à la peinture acrylique en relief, des calligraphies mystérieuses courent sur les pages des livres, renfermés dans les vitrines. Tout ceci témoigne d'une lucidité humoristique vis-à-vis des pseudo-reliques en question, témoins dérisoires de la condition des êtres vivants.

      Un même mélange de techniques est employé par Hélène Gay avec ses gravures, réalisées à l'eau-forte ou à la pointe sèche. Pour certaines d'entre elles, le seul gaufrage du papier renvoie au relief de l'acrylique des tableaux. Là aussi, crânes et ossements sont les motifs de prédilection, mêlés à des mystérieux caractères calligraphiques. L'amour de la lettre paraît être le fil conducteur de ce véritable petit cabinet d'alchimiste, renvoyant de la sorte à l'activité de comédienne de la signataire.

B. Guyomar.

 

Ouest-France - 26/08/1991 (Le Pouliguen)

Hélène Gay, comédienne, peintre et graphiste

     "Je travaille sur l'autel du temps."

     Une douceur née au creux d'un berceau angevin, une énergie créatrice en contraste avec une fragilité physique qui confine à la transparence, Hélène Gay est d'abord une passionnée, avide d'exprimer sur une scène, une toile ou un papier préparé spécialement au Moulin Richard-de-Bas, près d'Ambert dans le Puy-de-Dôme, et "avec un plaisir sensuel" les divers aboutissements d'une recherche artistique spontanée. À l'aise dans son propre espace comme dans son époque. Et avec un encouragement sans détour aux Beaux-Arts de Rennes où elle fait sagement ses gammes.

    À partir de là, Hélène Gay s'est attachée à construire sa propre dimension en s'inspirant d'un cheminement intellectuel rigoureusement personnel qui marie son goût inné de la mise en scène avec le mouvement d'éléments figuratifs auxquels la composition d'une oeuvre distribue des rôles précis. D'où une orientation, "un flirt", vers l'abstrait.

Pour les nécessités de cette démarche, Hélène Gay ne renie aucun moyen de base. Gouache, aquarelle, dessin, collage... L'essentiel est, pour elle, d'inviter le spectateur à franchir la rampe pour engager avec l'oeuvre un dialogue.

      L'épaisse porte de bois fermée en haut d'un escalier, des fragments de vieilles lettres, sont alors écriture faite d'intimité feutrée. Comme de lointains chuchotements du temps qui tenteraient d'ébaucher une ultime conversation au-delà du miroir.

(Hélène Gay présente ses oeuvres au Salon d'Été, 8 rue Joffre, jusqu'au 31 août)

 

Courrier de L'Ouest- 01/08/1990

À Gre-Neuville: Hélène Gay dans les cryptes de la mémoire

   À l’enseigne de « l 'Aquarelle », au joli bourg de Grez-Neuville, Edith Gastineau a ouvert une galerie d’exposition, dont les amateurs d’art ont vite pris le chemin. C’est Jules Poulain, un artiste aux œuvres graves et sereines comme la nuit d’été par-dessus les champs endormis, qui en a inauguré les cimaises.

   Il vient de laisser place à une signature encore inédite, puisque Hélène Gay réalise là sa toute première exposition personnelle. Les travaux sur papiers qu’elle a choisi de montrer sont empreints de réflexion, de sensible patience, mais traités avec cette élégance du cœur qui garde aux démarches les plus sérieuses un caractère ludique.

   Hélène Gay a suivi les cours de l’École des beaux-arts d’Angers, avant de se consacrer professionnellement à l’art dramatique. À Rennes, aux beaux-arts de la capitale de la Bretagne, elle a, ensuite, suivi l’enseignement d’Alain Aurégan et pris part à des expositions de groupe. Revenue à Angers, Hélène Gay a, donc, décidé de faire connaître les fruits de ses réflexions.

   On parlera d’art graphique, plutôt que de peinture à cause de cette primauté du trait, de la trace, du signe, dont la rigueur préalable scande les modulations rêveuses de l’aquarelle. Hélène Gay fait l ‘éloge de l’écriture : pages scolaires jaunies où la même lettre calligraphiée prend à la duplication obstinée une manière de valeur incantatoire, et dont la page qui la porte s’enfuit dans les profondeurs de crypte d’une perspective en trompe-l’œil, à moins qu’il ne s’agisse d’un collage : les techniques mobilisées par l’artiste sont souvent indéchiffrables ; là où on croit voir une photo apportée, il s’agit d’une photo copiée ! Ailleurs, le document est authentique, mais retouché ! Le regard est sans cesse piégé et séduit à la fois. Là encore, l’esquisse d’un croquis de mécanique émerge comme le souvenir d’un livre de « leçon de choses » ou d’une page d’encyclopédie ; signes détournés de leur signification originelle cités comme des mots perdus, paroles fétiches fredonnées dans l’ombre de la mémoire.

Joseph Fumet.

 

Ouest-France - 3/08/1990

Gardienne du temps

     Ce fut-elle nourrie de Proust et d'H.G. Welles que son oeuvre n'aurait pas été autre, tant Hélène Gay s'acharne à fouiller dans les mémoires. C'est à Grez-Neuville, jolie bourgade des bords de la Mayenne, qu'expose ce jeune peintre angevin, à l'Aquarelle, galerie qu'ouvrait, il n'y a pas si longtemps, Edith Gastineau.

     Son truc à Hélène, son dada, son leitmotiv, son fil conducteur aussi, c'est la mémoire, l'enfoui, le labyrinthe du souvenir. Pour cela, elle s'approprie des symboles, évidents comme des copies de mécanismes d'horlogeries, représentations encrées fidèles et extrêmement précises, et d'autres qui le sont moins. Si au hasard des toiles de glissent formules mathématiques et mesures astrologiques, là, c'est aussi et surtout pour la beauté et le rythme d'une calligraphie réduite à la taille d'une patte de fourmi, ciselée comme un travail d'orfèvre. "J'aime la beauté de ces signes", lance Hélène Gay, qui aime la beauté tout court.

     Ses toiles, aquarelles pour l'essentiel, sont élégamment raffinées, mais construites avec la sûreté d'un architecte. Là, intervient un second niveau de symbolisme, trompeur comme les arcanes de la mémoire, tout en faux-semblants et en supports détournés, qui le sont sans le paraître ou ne le sont pas, mais qui le sait? Utilisant des techniques de collage, véritables ou fictifs, de juxtaposition de matières et matériaux (photos, gravures fidèlement recopiées ou volontairement truffées d'erreurs...), Hélène Gay remonte le temps. À cet égard, la toile la plus explicite est certainement "Mémoire Trouble", titre évocateur comme tous ses titres que l'on cherche parfois longtemps, avant de les découvrir dans un quelconque endroit de la toile. "Mémoire Trouble" tourne autour de photos, vraies cette fois, époque 1900, qui s'articulent sur les rouages d'un mécanisme horloger. Sur un autre tableau, ce sont les voûtes d'une crypte qui laissent rêveur. Tous les éléments qui composent les oeuvres sont assemblés sur fond diffus de tonalités brunes et bleutées. Comme la nuit, comme le papier jauni d'une gravure extraite de l'Encyclopédie de Diderot.

   S’il n’étaient pas ceux des autres, les souvenirs et réminiscences accrochés sur les murs de l’Aquarelle ne seraient à personne. Seulement, ce sont aussi les siens et ils finissent par réveiller la mémoire de chacun. Hélène Gay a glisser aussi les pages de l’écolière appliquée qu ‘elle semble avoir été, si l’on considère ses excercices de calligraphie. Parfois, un souci de réalisme, qui toujours affronte le fantastique que dégage les toiles, l’a poussé à salir de bleu le ventre d’une feuille quadrillée . Comme si la pluie avait taché le cahier. Comédienne et metteur en scène de formation, Hélène Gay a suivi les cours aux Beaux-Arts d’Angers, puis à Rennes sous la houlette d’Alain Aurégan. À l’aquarelle, elle expose pour la première fois à titre personnel.

  C. C.



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